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Tant mieux

Tant mieux est l’intitulé du dernier livre d’Amélie Nothomb. Ne l’ayant pas lu, j’aurai bien du mal à vous dire dans ces lignes ce que j’en pense. J’ai un a priori positif à l’égard de son écriture que j’ai beaucoup suivie au moment où elle a acquis sa notoriété. Amélie Nothomb ne cherche pas à cacher son côté sombre qui ne plaira pas à certains d’entre vous. Mais le reconnaissant elle-même, elle y prend garde. Le soleil perce souvent derrière ses nuages. Elle se connaît. C’était déjà le thème de ces lignes la semaine dernière, il nous aide comme il aide l’écrivaine.

Les histoires d’amour

Dans l’Hygiène de l’assassin, s’adressant à son interlocuteur plutôt infect avec elle que désagréable, elle lui rétorque avec le plus grand naturel : « J’aime les histoires d’amour, c’est vrai. Il m’arrive souvent de penser qu’en dehors de l’amour, rien n’est intéressant ». J’aime chez l’écrivaine la radicalité de ses propos, surtout quand ils parlent d’amour. Parfois drôle, parfois cruelle, souvent juste, Amélie Nothomb a trouvé une bonne place dans la bibliothèque de la maison.

Elle doit le titre de son dernier ouvrage à sa mère qui dit-elle avait entre autres deux qualités. Elle était femme d’une exceptionnelle beauté et avait l’optimisme vissée au corps. Tant mieux disait-elle sans discontinuer. Je sais tout cela grâce à un joli documentaire sur France 2 paru cette semaine dédié à l’influence des mères disparues sur certains artistes. Vous y apprendrez notamment que la maison Jacquemus tire son appellation du nom de jeune fille de la maman de son principal créateur, Simon Porte Jacquemus. Amélie raconte comment elle regardait sa mère se maquiller avant de sortir. Elle raconte aussi qu’en aucune circonstance elle n’avait vu sa maman vaciller face aux coups du destin. Les choses ne vont pas ? Tant mieux, elles iront mieux demain. Me voilà seule ? Tant mieux, je rencontrerai quelqu’un demain.

Les mères donnent la vie, elles en connaissant mieux le prix que les hommes. Aucune femme ne figure parmi les hystériques mettant le bazar sur la planète aujourd’hui. Tant mieux dirait peut-être la maman d’Amélie, c’est qu’un jour une mère viendra leur rappeler ce prix.

Claude Bébéar et Louis Schweitzer

Tant mieux. Ils sont forts ces deux mots et ils ne sont pas si faciles à lâcher. Sans aller jusqu’à l’optimisme aveugle de la mère de Mme Nothomb, on peut s’en faire des alliés. L’optimisme n’est pas un trait très français, du moins en apparence. Il est pourtant bien là, sinon nous n’aurions pas construit tout ce que nous avons construit. Pour construire, il faut regarder l’avenir avec optimisme.

C’est cet optimisme que je retiens aussi de ma rencontre avec Bertrand Rambaud, Président de Siparex. La société est au capital de plus de 200 sociétés tous secteurs confondus et gère plus de 4Md€ qui lui ont été confiés par ses souscripteurs.

Au moment même où le capitalisme à la française recule sous les coups de butoir de l’Assemblée Nationale – taxer l’assurance vie en fonds Euros n’est rien de moins -, au moment même où nous perdons deux grands fondateurs de ce capitalisme, Claude Bébéar et Louis Schweitzer, au moment où nous commençons sérieusement à nous remettre collectivement en question, Siparex envoie un message positif. Regarder l’avenir avec envie devient une nécessité. Siparex le fait par nature.

Etre investisseurs comme le sont Bertrand et ses équipes, c’est fondamentalement regarder l’avenir avec optimisme. On n’investit pas si l’on ne croit pas que le futur sera meilleur que le présent. Cette qualité, décortiquer au scalpel le présent et ce trait de caractère, se dire que demain sera plus beau qu’aujourd’hui sont deux caractéristiques que l’on retrouve très souvent dans le métier exercé par Siparex et ses consœurs. C’est peut-être pour cela que j’aime les côtoyer. Elles sont parfois les clientes de BlueBirds, je mêle alors l’utile à l’agréable.

Dans l’investissement, on regarde les choses froidement sur son bureau. On ne se ment pas, on cherche la vérité des faits. En levant le nez et en regardant dehors à travers la fenêtre, on sourit avec envie. On voit ce qui peut être fait et on se dit que cela vaut le coup de prendre son sac-à-dos pour aller y faire un tour.

Plus exactement, on laisse les autres prendre ce sac-à-dos. Mais on les accompagne. On n’est jamais loin. On est celui qui sort la carte quand il le faut. On est celui qui sait qui appeler en cas de besoin. On est aussi bien sûr celui qui finance une partie du chemin.

En observant mon petit monde, je me dis parfois que je ne le comprends plus. Que nous faisons l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Que peut-être il est temps de passer à autre chose. Peut-être vous aussi chantez-vous Brassens à Sète : « Place aux jeunes en quelque sorte ». Bertrand chasse ces idées en quelques secondes de micro. Il a plus de bouteille que moi, il est plus alerte que moi encore des difficultés de notre pays. Surtout, il croit à l’avenir plus que la plupart d’entre nous. Il continue de convaincre. Il convainc ses souscripteurs de lui confier leurs fonds. Il convainc des sociétés de rentrer à leur capital. Il convainc ses équipes de le rejoindre.

En un mot, il donne confiance.

Tant mieux.

Martin