Aujourd’hui, je suis reçu par Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable et QSE du Groupe Bouygues. Notre monde se réchauffe inexorablement entraînant avec lui des catastrophes de plus en plus intenses et plus fréquentes. Notre biodiversité s’effondre. Tous ces constats sont largement partagés désormais.
Alors que faire ?
C’est de cela dont je discute avec Fabrice qui se trouve au milieu de l’œil du cyclone. Car Bouygues produit des tonnes de CO2 par millions, fabrique des routes qui par nature facilitent l’activité humaine, nous vend des téléphones portables et nous divertit à la télévision. Bouygues incarne nos sociétés modernes, ses envies, ses projets et donc aussi ses contradictions. Oui mais Bouygues assume et s’est mise en ordre de marche pour devenir une « entreprise contributive », titre éponyme du dernier livre de Fabrice que nous évoquons aujourd’hui. Une entreprise contributive n’a pas d’externalité négative.
Diriger avec quelques autres l’une des plus grandes sociétés de notre pays née d’un entrepreneur visionnaire, Francis Bouygues, et écrire un livre, ne semble pas suffisant pour remplir son agenda. Alors il préside aussi le Collège des Directeurs du Développement Durable regroupant près de 200 hommes et femmes ayant la même fonction que lui.
Avec Fabrice, nous tentons d’explorer le monde de demain :
- Comment continuer de produire sans externalité négative pour la planète ?
- Peut-on conjuguer croissance et décarbonation ?
- Peut-on croître indéfiniment dans un monde de ressources finies?
- Et si la décroissance était une fatalité, comment emprunter ce chemin ?
Deux visions de sociétés s’opposaient régulièrement jusqu’à il y a peu. Si vous aviez une préférence pour le social, le partage de la richesse, le cœur mais sans en avoir le monopole, vous votiez rose. Si vous privilégiez la liberté d’entreprendre, la création de richesse et la tête selon la formule de d’Ormesson, vous votiez bleu. Cette opposition de visions est en train de s’effacer en même temps que les grands partis politiques qui les incarnaient pour diverses raisons dont une, essentielle : le vert a fait une entrée fracassante dans notre conscience collective. La couleur verte va dicter un nombre croissant de nos choix de société.
Fabrice et moi ne sommes pas d’accord sur tout. Mais s’il y a bien sujet où nous sommes alignés, c’est qu’il faut se remonter les manches. Et le plus tôt sera le mieux.
Plongez avec Fabrice et moi dans le monde de demain. Un monde où les ressources seront de plus en plus rares. Un monde où l’essentiel va refaire surface. Un monde où la surconsommation s’arrêtera d’elle-même. Un monde où l’entreprise contribuera de nouveau à l’équilibre de notre planète. En un mot, un monde durable
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Un podcast co-réalisé avec Agnès Guillard.
Bonne écoute !
