C’était en 2012. Louis Gallois, remettait au premier Ministre de l’époque ses propositions pour mettre fin à la décroissance de l’industrie française. Celle-ci était en train de s’effondrer. Le pacte pour la compétitivité de l’industrie française porte le nom de son rapporteur : le rapport Gallois. Il avait fait la une des media à l’époque.
12 ans se sont écoulés. Je suis retourné voir M. Gallois et lui ai demandé ce qui a été fait par les Gouvernements qui se sont succédés depuis et surtout ce qui reste à faire.
Après une période en forme de plateau qui aura duré 6 à 7 ans, la situation se dégrade à nouveau depuis l’été dernier. Nous subissons les conséquences de nos choix et de nos absences. Il n’y a pourtant pas de fatalité. Les solutions sont multiples.
Nous évoquons donc aujourd’hui la plupart des dossiers qui s’accumulent sur le bureau de notre renaissance industrielle : l’innovation, la formation, l’énergie, les charges qui pèsent sur le travail, les forces titanesques en Chine et aux Etats-Unis qui se meuvent contre nous et toute l’UE. L’UE aussi fait partie des problèmes et de la solution.
On ne présente plus Louis Gallois. Pour celles et ceux comme mes enfants dont le nom de M. Gallois n’évoque pas grand-chose, disons simplement que M. Gallois a été serviteur de l’Etat, il l’est encore à sa façon aujourd’hui. Il a aussi été l’un de nos plus grands patrons industriels de ces 40 dernières années, peut-être le plus grand. M. Gallois a présidé aux destinées de SNECMA devenue Safran, Airbus, EADS, PSA et la SNCF.
Comme tous les grands dirigeants, M. Gallois pèse chacun de ses mots. Sa parole n’a pourtant jamais été aussi libre. Liberté et choix des mots leur donne une force rare. Ecoutez M. Gallois soigneusement.
Episode exceptionnel.
